A l'arrivée du nouveau-né, les sens et la psyché sont assaillis par un florilège de sensations inexplicables qui peuvent fragiliser la jeune maman et désorganiser le foyer.
Certaines attitudes maternelles peuvent perdurer plusieurs semaines voire plusieurs mois comme :
- la peur de sortir avec son bébé, de ne pas savoir s'occuper de lui, ou parfois d'éprouver des sentiments moins heureux à son égard et l'impossibilité (transitoire) de vaquer aux activités du quotidien (faire les courses, les papiers administratifs, répondre au téléphone, faire face à la famille...),
- une irritabilité et suractivité malgré la fatigue éprouvée, visant à lutter contre la sensation d'écroulement et trouvant ses ressorts à travers la tentative de maitrise sur tout ce qui concerne l'enfant et la vie quotidienne, relayant le père et les aidants familiaux à des tâches plus subalternes...
- le sentiment de ne plus pouvoir faire face aux besoins du bébé, tant le rythme décalé du bébé, le manque de soutien, la monoparentalité... et la fatigue accumulée troublent le jugement, le bon sens et la patience pourtant nécessaires à l'établissement d'un lien de qualité avec son enfant.
Certaines situations particulières appellent de nouveaux processus psychologiques chez les parents. Il est parfois bien difficile de trouver une issue psychique tant la sidération, la révolte, la haine, voire la honte assaillent et envahissent les pensées. Evoquer puis élaborer à ce sujet s'avère parfois nécessaire pour ne plus avoir à survivre face à cette épreuve, quelle qu'en soit l'issue, mais bel et bien à renouer progressivement avec la vie.